L’entorse de cheville est une pathologie résultant d'un étirement ou une déchirure des ligaments de l’articulation. Dans une logique de gravité croissante, nous avons 3 sortes d'entorse de cheville : la déchirure simple ou l'entorse bénigne (foulure), l'entorse moyenne (étirement important touchant plus d'un ligament) puis la rupture d'un ligament externe ou l'entorse grave. Cet article contient tout ce que le lecteur a besoin de savoir sur l'entorse de la cheville et comment se soigner.
Quels sont les symptômes d'une entorse à la cheville ?
Les circonstances de l’accident peuvent entraîner des symptômes variés. D'abord, la petite entorse est généralement caractérisée par une douleur modérée, combinée à un gonflement du pied. Néanmoins, l'articulation conserve sa mobilité. Une "entorse cheville durée longue" s'appelle une distension ligamentaire. Vous pouvez aussi vous informer sur la tendinite de la voûte plantaire pour être plus préparé.
La douleur violente et intense est prépondérante en cas d’entorse de cheville moyenne ou grave. Le pied est particulièrement gonflé (œdème), avec la présence d’un bleu (ecchymose). L'altération des fonctions de l'articulation, provoque une perte partielle voire complète de sa mobilité. Parfois, percevoir un craquement est le signe probant d’une rupture des ligaments de la cheville. N'oubliez pas non plus de signaler les douleurs aux genoux à un médecin spécialiste, en guise de précaution.
Comment soulager une entorse à la cheville ?
Les éléments de traumatologie générale : glaçage, surélévation du membre, compression anti-œdème, anti-inflammatoires après le 3è jour, antalgiques… se sont avérés très efficaces pour soulager la douleur d'une entorse à la cheville. Mais ces éléments demeurent tout de même très superficiels. En effet, se faire prescrire une attelle de cheville externe, amovible à placer dans la chaussure, permet une marche en plein appui car elle supprime toute tension sur le ligament de la cheville atteint et neutralise les mouvements de latéralité provoquant une douleur intense. C'est l'équivalent du bandage classique.
Enfin, pour les cas d'entorse grave, a fortiori d'arrachement ligamentaire, un plâtre de trois semaines, complété de trois semaines d'attelle est recommandé…
Comment éviter de se fouler la cheville ?
La foulure cheville peut être évitée en prenant certaines précautions comme :
– garder une alimentation équilibrée pour garantir une santé suffisante à l’organisme ;
– faire du sport régulièrement sans qu’il soit trop intense ;
– éviter de forcer sur la cheville en prenant des risques immodérés. Les hauts talons dangereux et instables doivent être remplacés par des talons à semelle compensée ;
– toujours se reposer après un effort physique ;
– bien soigner les blessures précédentes.
En observant ces mesures, on préserve les ligaments du pied et on diminue le risque d’entorse de cheville bénigne ou grave. D’autre part, elles réduisent le risque d'avoir des entorses répétées ou que celles-ci amènent une pathologie plus grave comme l’arthrose.
Causes et facteurs de risques de l’entorse de cheville
La cheville supporte tout le poids du corps chaque jour. Ce qui fait qu'elle est plus sujette aux entorses que les autres articulations du corps humain. L’entorse du pied résulte d’une trop forte sollicitation de l’articulation. Le mécanisme le plus fréquent est la torsion du pied vers l’intérieur (au-dedans) de manière brutale (lors d’une chute par exemple). Plus rarement, l’étirement de ligament est dû à une trop grande flexion ou extorsion de l’articulation externe du pied. Plusieurs causes ou facteurs principaux peuvent favoriser l’entorse de la cheville :
– un faux pas sur un terrain glissant, irrégulier, ou dans les escaliers ;
– une chute provoquant une torsion, flexion, ou extorsion du pied ;
– un coup porté à la cheville dans le cadre d'un sport collectif ;
– une forte tension appliquée à l’articulation ;
– un mauvais traitement des blessures antérieures endommageant la santé de l'articulation ;
– des efforts réguliers à douleurs répétées sur la cheville ;
– un accident lors de la pratique d’un sport comme le ski ou le football ;
– une fragilité particulière de la cheville (notamment chez les enfants ou les personnes âgées) ;
– le surpoids ou toute autre mauvaise condition de santé physique.
Que ce soit lors de la pratique d'un sport ou dans la vie courante, l'entorse de la cheville est un problème de santé très fréquent. Même quand elle paraît banale (on parle de "foulure"), il faut faire preuve de prudence, en raison des possibles récidives, des séquelles potentiellement douloureuses et des risques d'instabilité au niveau de l'articulation.
À quoi sert la rééducation pour une entorse de cheville ?
D'un point de vue global, la rééducation permet :
– au stade précoce, de diminuer la douleur interne et l'œdème externe grâce à la physiothérapie ;
– de s'opposer à la raideur de la cheville grâce à la mobilisation en flexion extension ;
– de renforcer enfin, les réflexes de rattrapage pour éviter l'instabilité source de récidives, grâce au travail proprioceptif. La rééducation quoiqu’efficace, n'est proposée par le médecin que de manière spécifique pour les besoins de traitement du patient atteint.
Doit-on opérer les entorses de cheville ?
Même dans les cas les plus graves d'entorse de cheville, l'intervention chirurgicale n'est pas systématiquement envisagée, contrairement à beaucoup de fractures. La chirurgie ne s'impose qu'en cas d'une réelle instabilité de la cheville, source d'entorses à répétition, empêchant une vie de loisirs ou de sport normale. Cependant, chez les professionnels du sport, dont l'utilisation de la cheville est indispensable à la mise en œuvre de l'activité, la chirurgie est préconisée pour les cas graves d'entorse. Il s'agit, après un bilan radiologique sérieux, de renforcer le ligament externe ou interne atteint en utilisant le plus souvent des tendons voisins ou l'enveloppe articulaire.